Descripteurs généraux
pastel et gouache
Mots-clés formels
Mots-clés iconographie
Titre:
Campagne au printemps
Auteur:
Louis Rivier
Date de création:
1924
Description iconographique:

La composition de ce paysage de campagne au printemps est construite par plans s’échelonnant selon des strates horizontales. Au premier plan, Louis Rivier peint un pré vert parsemé de petites fleurs blanches, roses et jaunes. Sur la gauche, un grand cerisier projette son ombre au sol. L’arbre est peint jusqu’au commencement de la cime dont on voit quelques branches fleuries s’ouvrir en forme de parapluie. Du même côté de la composition, un sentier sinueux traverse le pré, tourne à gauche et disparaît derrière des buissons au feuillage brun, orangé.

Plusieurs autres arbres, aux couleurs embrasées, ponctuent le paysage. Ils forment deux zones denses, l’une à gauche et l’autre à droite. A l’orée de la forêt, on reconnait un deuxième cerisier. Proche de ce dernier, est construite une maisonnette aux façades jaunes avec un appentis rouge orange vif.

Le ciel est bleu clair traversé par quelques nuages. Au loin, se dressent deux sapins verts foncés. A l’horizon, on entrevoit des reliefs bleutés.

Le tableau baigne dans une lumière claire ; on imagine une journée de printemps déjà bien ensoleillée. L’ombre portée du grand cerisier obscurcit partiellement le pré et le sentier.

Les arbres, le pré, les fleurs et la maison sont peints avec des touches vives, rapides, et en même temps unifiées. L’effet final est réaliste avec une légère tonalité symbolique, le paysage est chaleureux et allègre. Le tronc gris du grand cerisier est peint d’un trait précis. L’artiste porte une attention particulière aux détails de l’écorce. Celle-ci est lisse, traversée par plusieurs fentes procurant un effet « tigré ».

La gamme chromatique est dominée par les verts, le bleu, l’ocre et le marron. Nuancées et dégradées, ces couleurs composent une riche palette. Le blanc teinté de rose des fleurs des cerisiers et les couleurs claires et vives des fleurs dans l’herbe captivent le regard du spectateur et illuminent toute la composition.

Ce paysage est équilibré. Les éléments verticaux (troncs des arbres et des sapins au loin) dynamisent les horizontales. On reconnait une organisation typique de nombreux paysages champêtres de Louis Rivier : le sentier sinueux traversant en diagonale la composition, la présence d’un ou de plusieurs arbres solitaires peints jusqu’au commencement de la cime, l’absence de personnages et la présence silencieuse, d’une habitation au loin.