Descripteurs généraux
Mots-clés formels
Mots-clés iconographie
Titre:
Saint François d'Assise
Auteur:
Louis Rivier
Date de création:
1913
Description iconographique:

Ce dessin est une étude de saint François d’Assise, un des saints figurant dans la partie gauche de la décoration de l'église Saint-Jean de Cour à Lausanne, projet qui occupe le peintre pendant plusieurs années, de 1909 à 1915 avec une interruption des travaux en 1914. Louis Rivier élabore le lieu de culte avec le pasteur Jules Amiguet (1867-1946), participe à l'architecture avec l'architecte René Amiguet, conçoit les vitraux, le mobilier et la peinture murale de l’abside.

Le saint est représenté de profil ; il est agenouillé avec les paumes des mains tournées vers l’avant. Dans l’iconographie classique, saint François d’Assise fait ce geste lors de la réception des stigmates. Un exemple emblématique est la fresque Saint François recevant les stigmates, appartenant au cycle pictural de Giotto (1295-1299) de la Basilique supérieure d’Assise. Louis Rivier connaît les fresques puisqu’il a visité Assise en 1909.

Dans le dessin, on remarque une légère ombre circulaire sur le dos de la main droite du saint ; ombre pouvant évoquer la plaie. Cependant, les bras de François ne sont pas écartés comme dans la plupart des représentations habituelles : les côtés de ses mains se touchent presque et on a ainsi l’impression qu’il fait un geste de bénédiction. Effectivement, dans la peinture de Saint-Jean de Cour, on le retrouve dans la même posture, tourné vers le Christ en croix au centre de la composition.

Le saint est coiffé de la traditionnelle tonsure romaine. Il est pieds nus et habillé de la bure typique de son ordre, avec capuche et corde nouée autour des hanches. Un drapé élaboré forme des plis verticaux et tubulaires. Le visage, les mains et l’habit sont dessinés avec une grande minutie. Le trait est fin, précis et des ombres bien définies modèlent les volumes grâce à un jeu de hachures délicates et parallèles.

La spécificité du moyen technique employé ici, la mine de plomb, permet un haut niveau de précision dans la représentation des détails. Cette étude révèle l’intérêt soutenu de Rivier pour les corps, les attitudes, les postures et les physionomies des personnages représentés. Elle possède une véritable autonomie esthétique.