Descripteurs généraux
Mots-clés formels
Mots-clés iconographie
Titre:
Sous-bois avec grandes ombres
Auteur:
Louis Rivier
Date de création:
1912
Description iconographique:

Ce dessin, faisant partie d’un carnet, représente un sous-bois traversé par de grandes ombres obliques.

Le dessin occupe le centre d’une feuille utilisée dans le sens horizontal. Il s’impose comme un tableau dont l’encadrement supérieur est bombé.

Sur la gauche, la forêt est dense, avec de nombreux arbres dont on voit seulement les troncs. Ceux-ci projettent au sol de longues ombres obliques traversant la composition de droite à gauche. Un sentier sinueux conduit le regard du spectateur vers la ligne d’horizon. De l’autre côté du chemin, trois arbres dépouillés s’élèvent dans une prairie.

Ce paysage est exécuté d’un trait rapide et souple. Louis Rivier focalise son attention sur l’agencement général des éléments naturels, mais aussi sur le rendu atmosphérique. Les lignes épaisses et enchevêtrées, les hachures droites et diagonales tracées avec force, transmettent une impression de densité et restituent la sensation d’une végétation abondante, humide et sombre. Une vraie atmosphère de sous-bois.

On sait que Louis Rivier aimait se promener dans la nature : c’était un exercice quotidien, spirituel et physique. Le matin tôt ou l’après-midi vers 16 heures, l’artiste sortait de chez lui pour se balader dans les bois ou la campagne. Dans ce sous-bois, comme dans beaucoup d’autres, il n’y a aucune trace de présence humaine et le dessin ne décrit aucune action particulière ni ne raconte une histoire.

Ce dessin est vraisemblablement une étude pour l’œuvre Sous-bois (Chemin du Stand) de 1913, bien que le format du cadre entourant le dessin rappelle davantage une autre œuvre : Sous-bois avec merle de 1909. D'autres dessins dans des carnets et dans des agendas reprennent ce motif précis du sentier en lisière de forêt.

La présence d’un ou de plusieurs arbres dépouillés est aussi une constante dans les paysages de Louis Rivier. Cet élément figuratif est souvent associé à la symbolique de la finitude et transmet une atmosphère mélancolique.