Lors d’un séjour en Italie, à Assise, Louis Rivier écrit à sa sœur Blanche. Son épouse Julie ainsi que son fils aîné Jean-Louis, né en 1912, lui manquent beaucoup et il en parle à Blanche. Il fait aussi référence à de nombreux dessins réalisés pour la décoration de l’église Saint-Jean de Cour, à Lausanne.

Transcription de la lettre :

Mlle Bl. RIVIER Jouxtens …Lausanne Vaud-Suisse

Ma chère petite sœur,

Vous devez trouver que je suis très mauvais correspondant, et vous avez raison.

Cela vient de ce que j’écris régulièrement à Julie, et que le reste de mon temps est extrêmement occupé, j’ai fait plusieurs dessins pour l’église de Cour et je me réjouis de vous les montrer. Papa a-t-il reçu ma lettre et ma carte, je suis étonné de ne rien recevoir de la semaine, quoi que comme le montre le commencement de cette carte, je m’en accuse aussi.

Ce que j’ai fait du portrait des enfants de R. a bien réussi, […] est content des têtes et la composition d’ensemble lui plait. J’ai eu du bonheur. J’ai d’ailleurs beaucoup joui de mon séjour à […] c’est un endroit très beau dont je me réjouis de vous donner les détails.

Je ne t’étonnerai pas en te disant que je m’ennuie terriblement de Julie et mon fils chéri, dont j’ai reçu […] photographies. C’est inouï ce que je me réjouis de le revoir. Il y a des moments où je ne peux plus y tenir. Je pense que […] aussi. Je me réjouis beaucoup de vous revoir tous et j’aurai beaucoup de choses à vous raconter. Je pense arriver samedi prochain à 6h du matin à Lausanne, de là j’irai à Jouxtens où je passerai la matinée avec vous, puis prendrai le train de midi pour Genève et Cry. J’espère que papa ne sera pas loin pour cette matinée, je me réjouis trop de le revoir.

Je jouis ici de voir de temps à autres les Burnand qui sont charmants pour moi.

Je t’embrasse tendrement amitiés à tous Louis.