La Cabane du Grand Mountet
Droits:
Réservés
Crédits:
Marino Trotta
Année de la prise de vue:
2022
Type d'œuvre:
peinture
Auteur:
Louis Rivier
Transcription de signature:
Louis Rivier
Emplacement: —
Remarques sur la signature: —
Description iconographique:

Louis Rivier peint la Cabane du Grand Mountet, refuge des Alpes valaisannes dans la commune d’Anniviers, en Suisse. La cabane se trouve au milieu d’un paysage enneigé caractérisé par des sommets spectaculaires : de gauche à droite on reconnait le Grand Cornier, les Bouquetins ; au fond à droite le Pigne de la Lé et le départ de l’arête ouest du Mammouth. La cabane est décalée sur la droite de la composition, laissant ainsi le panorama alpin se présenter de manière grandiose. Les deux façades visibles sont frappées par le soleil. Les montagnes tout autour sont elles aussi éclairées vivement par une lumière légèrement rosée. Un des versants, situé sur la gauche, est cependant dans l’ombre. La neige prend ici une coloration bleutée et génère une forme irrégulière dialoguant avec le ciel, d’un bleu vif traversé par quelques nuages gris.

Les couleurs dominantes de ce paysage de montagnes sont le rose, le bleu et le blanc, avec des éclats de brun, là où la roche apparaît. Le tableau transmet une atmosphère de calme, de recueillement et de silence. Aucun alpiniste ou randonneur ne franchit cet espace illuminé, éclatant d’une vie intérieure. On ne sait s’il s’agit du début d’une nouvelle journée ou si c’est déjà la fin de l’après-midi ; les ombres sont grandes et peuvent correspondre à ces deux moments d’un jour d’hiver.

Type de composition:
paysage
Dimensions (en cm)
Hauteur:
37 cm
Largeur:
52 cm
Profondeur: —
Dimensions montage (en cm)
Hauteur: —
Largeur: —
Profondeur: —
État de l'œuvre:

Bon état.

Inscription(s) notable(s): —
Technique:
tempera
Support de l'œuvre:
panneau de bois
Commentaires techniques:

Louis Rivier adopte la détrempe dès 1906 jusqu’à la fin des années 1930. La détrempe est une technique traditionnelle de la Renaissance italienne (tempera all’uovo). « La tempera à l’œuf italienne était l’héritière directe de la tradition byzantine […]. Le nombre de tableaux peints à tempera est considérable […]. Elle est pourtant tombée en désuétude au cours des XVIe - XVIIe siècles. ». (François Perego. 2005. Dictionnaire des matériaux du peintre, Paris : Ed. Belin, p. 706).

La recette de Rivier, mise au point par Théophile Robert, comporte du jaune d’œuf, de la résine d’Avar ou copal, de l’huile de noix pure, du vinaigre blanc et de l’eau. (Dario Gamboni, Louis Rivier (1885-1963) et la peinture religieuse en Suisse Romande, p. 97).

Au cours de sa carrière, Louis Rivier rencontre plusieurs difficultés quant à l’emploi de la détrempe. Ces obstacles l’amènent à abandonner momentanément cette technique au profit de l’huile. Mais, « […] après quelques années de tentatives obstinées, il finit par maîtriser la détrempe à tel point qu’il put l’utiliser pour ses paysages aussi bien que pour ses portraits, et pour d’autres compositions. » (Francesco Sapori, Louis Rivier, p. 38)

En 1938-39, Rivier invente, à partir de dessins aux crayons de couleurs, le « procédé spécial », technique qu’il emploiera pour presque toutes ses œuvres même en grand format et réalisées pour des décorations murales. Une exception notoire est la décoration de l’Église orthodoxe grecque de Lausanne qui a été réalisée entièrement à la détrempe, et cela sur une durée de plus de 15 années, jusqu’en 1940.

Lieux de création: —
Lieu de conservation:
Collection privée, Grimentz
Provenance:
Hoirie de Louis et Julie Rivier, hoirie de leur fille Marion Rivier
Date de création:
1918-1920
Commentaires sur le lieu et la datation:

Sous le cadre, on lit 1918-1920, probablement.

Il se peut qu’en été 1920, Louis Rivier ait séjourné en Valais. En 1921, il se rend à Zermatt. Il peint le Cervin et dessine cette montagne dans les pages de son agenda. En 1922, il séjourne à nouveau dans les Alpes : il représente les Mischabels et la Chaîne du Weisshorn dans son agenda et dans ses carnets.