Campagne au printemps
Droits:
Réservés
Crédits:
Marino Trotta
Année de la prise de vue:
2022
Type d'œuvre:
peinture
Auteur:
Louis Rivier
Transcription de signature:
Louis Rivier
Emplacement: —
Remarques sur la signature:

La signature est accompagnée de la date de création : 1924.

Description iconographique:

La composition de ce paysage de campagne au printemps est construite par plans s’échelonnant selon des strates horizontales. Au premier plan, Louis Rivier peint un pré vert parsemé de petites fleurs blanches, roses et jaunes. Sur la gauche, un grand cerisier projette son ombre au sol. L’arbre est peint jusqu’au commencement de la cime dont on voit quelques branches fleuries s’ouvrir en forme de parapluie. Du même côté de la composition, un sentier sinueux traverse le pré, tourne à gauche et disparaît derrière des buissons au feuillage brun, orangé.

Plusieurs autres arbres, aux couleurs embrasées, ponctuent le paysage. Ils forment deux zones denses, l’une à gauche et l’autre à droite. A l’orée de la forêt, on reconnait un deuxième cerisier. Proche de ce dernier, est construite une maisonnette aux façades jaunes avec un appentis rouge orange vif.

Le ciel est bleu clair traversé par quelques nuages. Au loin, se dressent deux sapins verts foncés. A l’horizon, on entrevoit des reliefs bleutés.

Le tableau baigne dans une lumière claire ; on imagine une journée de printemps déjà bien ensoleillée. L’ombre portée du grand cerisier obscurcit partiellement le pré et le sentier.

Les arbres, le pré, les fleurs et la maison sont peints avec des touches vives, rapides, et en même temps unifiées. L’effet final est réaliste avec une légère tonalité symbolique, le paysage est chaleureux et allègre. Le tronc gris du grand cerisier est peint d’un trait précis. L’artiste porte une attention particulière aux détails de l’écorce. Celle-ci est lisse, traversée par plusieurs fentes procurant un effet « tigré ».

La gamme chromatique est dominée par les verts, le bleu, l’ocre et le marron. Nuancées et dégradées, ces couleurs composent une riche palette. Le blanc teinté de rose des fleurs des cerisiers et les couleurs claires et vives des fleurs dans l’herbe captivent le regard du spectateur et illuminent toute la composition.

Ce paysage est équilibré. Les éléments verticaux (troncs des arbres et des sapins au loin) dynamisent les horizontales. On reconnait une organisation typique de nombreux paysages champêtres de Louis Rivier : le sentier sinueux traversant en diagonale la composition, la présence d’un ou de plusieurs arbres solitaires peints jusqu’au commencement de la cime, l’absence de personnages et la présence silencieuse, d’une habitation au loin.

Type de composition:
paysage
Dimensions (en cm)
Hauteur:
28 cm
Largeur:
38 cm
Profondeur: —
Dimensions montage (en cm)
Hauteur: —
Largeur: —
Profondeur: —
État de l'œuvre:

Bon état.

Inscription(s) notable(s): —
Technique:
pastel et gouache
Support de l'œuvre:
papier
Commentaires techniques: —
Lieux de création:
Jouxtens-Mézery
Lieu de conservation:
Collection privée
Provenance:
Vente aux enchères, Piguet Genève, 2020.
Date de création:
1924
Commentaires sur le lieu et la datation:

En 1924, Louis Rivier peint dans son atelier toute une série de petits paysages, dont les motifs sont choisis à Jouxtens ou dans les environs du château de Mathod où il séjourne durant l’été. La même année, il organise une exposition personnelle à la Grenette à Lausanne. Plus de cent œuvres y figurent. Il met en place le projet de vitraux pour la Cathédrale de Lausanne. Il entreprend la décoration du temple de Corcelles (Neuchâtel).

Au Salon de la Nationale à Paris de 1924, Louis Rivier expose le Portrait de famille. Avec quelques portraits et compositions allégoriques, dont le Jugement de Pâris, il constitue un ensemble qu’il expose à la galerie Lador à Genève. Il y intègre de très nombreuses esquisses et études pour les peintures de l’Aula du Palais de Rumine.