Ce dessin à la mine de plomb réunit plusieurs éléments figuratifs qui n’entretiennent pas ou peu de rapports les uns avec les autres et quelques annotations.
Dans la partie supérieure de la feuille, on voit le visage d’un bébé, les yeux fermés. Les cheveux sont à peine tracés et le sommet de la tête est invisible. Au niveau du front du petit enfant, Rivier dessine des espèces de fleurs différentes. Le style est réaliste et relève d’une précision naturaliste.
Sur la droite, le dessin d’un œil : le style est aussi réaliste. Rivier porte une attention particulière au rendu de la transparence de l’iris, à la précision du contour, mais aussi à l’expression du regard. Il s’agit d’un dessin d’observation.
Dans la partie inférieure, Rivier trace le bras d’un enfant. Son attention se porte ici sur le rendu des plis de la manche de la chemise, avec son poignet et son bouton, ainsi que sur les ombres du drapé. La main est à peine esquissée et s’accroche à une sorte de tube ou de bâton, à peine esquissé.
Sur la gauche, le détail d’une lèvre supérieure et deux cercles.
Tout en haut de la feuille on lit « Col d’Irlande large », et, à côté du bébé : « distance entre le nez et la bouche trop petite ».
Cette page constitue un vrai « chantier » d’idées réunissant plusieurs thèmes et sujets figuratifs chers à l’artiste. On y retrouve notamment sa passion pour la nature, pour les fleurs en particulier (dessinées maintes fois dans ses agendas et carnets) et son intérêt pour le monde de l’enfance.
Bon état.
En 1911, Louis Rivier épouse Julie de Rham. Le couple s’installe à Jouxtens dans la maison où William Rivier, le père de Louis, a fait construire un atelier. Au printemps, l’artiste séjourne en Italie, à Rome, Florence, Ravenne, Padoue et Venise. Il expose dans les Galeries du Commerce à Lausanne et à Paris, à l’invitation d’Eugène Burnand, au Pavillon de Marsan dans l’Exposition d’art religieux de la Société de Saint-Jean.