Ce dessin, faisant partie d’un carnet, représente une commode. Louis Rivier utilise la feuille dans le sens horizontal pour épouser le sens du meuble. Celui-ci est orienté de trois-quarts et prend place dans la partie gauche de la page.
Il s’agit d’une commode d’aspect sobre, enrichie de quelques éléments décoratifs. Le meuble comporte six tiroirs, légèrement enchâssés. Le côté visible est rainuré. Le décor est dans son ensemble minimal et plutôt sévère. Cependant, la partie inférieure, consacrée à la base et aux pieds, est davantage élaborée. Les pieds sont « en balustre » : ils se composent de plusieurs éléments superposés de formes rectangulaires, arrondies et en poire. Ils sont reliés par une entretoise simple.
Le dessin est exécuté d’un trait rapide, mais en même temps précis et assuré. Les lignes se superposent et le trait se fait moins net dans la partie consacrée au piètement, là où les formes sont arrondies.
On sait que durant de nombreuses années, Louis Rivier a consacré plusieurs pages d’agenda et des dessins à la représentation d’éléments de mobilier et d’objets de décoration appartenant à l’intérieur de la maison. Sans doute ces objets faisaient-ils partie de son environnement familier. Ce carnet datant de 1911, on peut supposer que Rivier conçoit les meubles pour l’installation de son couple dans la maison de Jouxtens, après son mariage avec Julie en septembre 1911.
Bon état.
En 1911, Louis Rivier épouse Julie de Rham. Le couple s’installe à Jouxtens dans la maison où William Rivier, le père de Louis, a fait construire un atelier. Au printemps, l’artiste séjourne en Italie, à Rome, Florence, Ravenne, Padoue et Venise. Il expose dans les Galeries du Commerce à Lausanne et à Paris, à l’invitation d’Eugène Burnand, au Pavillon de Marsan dans l’Exposition d’art religieux de la Société de Saint-Jean.