Ce dessin, faisant partie d’un carnet, est consacré à la représentation d’une jeune fille jouant de la harpe. Louis Rivier utilise la feuille dans le sens vertical. Le dessin prend place au centre de la page en l’occupant quasi-totalement.
La jeune fille fait face au spectateur, elle sourit et son regard s’échappe hors champ, vers la gauche. Elle est vêtue d’une tunique. L’instrument est à peine esquissé. Louis Rivier choisit une perspective parfaitement frontale de sorte que l’on voit une structure droite qui pourrait représenter la colonne de la harpe. La jeune musicienne fait le geste de pincer les cordes avec sa main gauche. L’autre main est soulevée, comme si elle tenait l’instrument.
Le dessin se termine au niveau des cuisses de la jeune fille avec de simples traits rappelant les plis du vêtement. Les traits physionomiques sont génériques et à peine mentionnés, tout comme les bras et les mains.
Louis Rivier a consacré de nombreux dessins et œuvres picturales à la représentation de jeunes musiciens et musiciennes aux traits angéliques : violoncellistes, violonistes, harpistes, guitaristes, joueurs d’orgues, en particulier. Ils figurent, individuellement, dans des portraits et des tableaux, mais aussi, en groupe, dans des cycles décoratifs majeurs. On pense notamment à la décoration de l’église Saint Jean de Cour à Lausanne, aux frises du temple de Mex ou aux peintures murales de la salle à manger du Château de Pradegg.
Bon état. Feuille jaunie et mouchetée.
En 1911, Louis Rivier épouse Julie de Rham. Le couple s’installe à Jouxtens dans la maison où William Rivier, le père de Louis, a fait construire un atelier. Au printemps, l’artiste séjourne en Italie, à Rome, Florence, Ravenne, Padoue et Venise. Il expose dans les Galeries du Commerce à Lausanne et à Paris, à l’invitation d’Eugène Burnand, au Pavillon de Marsan dans l’Exposition d’art religieux de la Société de Saint-Jean.