Etude de frise
Droits:
Réservés
Crédits:
Cristina Tosatto
Année de la prise de vue:
2012-2013
Type d'œuvre:
dessin
Auteur:
Louis Rivier
Transcription de signature:
Non-signé
Emplacement: —
Remarques sur la signature: —
Description iconographique:

Ce dessin à la mine de plomb est une étude pour la décoration murale du temple de Mex, où Louis Rivier peint deux longues frises avec des anges choristes et musiciens. Les frises épousent l’architecture du temple en intégrant les arcs en ogive des fenêtres. 

Dans cette étude, Rivier intègre la présence d’une des fenêtres et utilise la forme de l’arc pour y placer deux anges musiciens : un joueur de mandoline assis à gauche et une harpiste à droite très inspirée. Ensuite, il représente plusieurs rangées d’anges choristes. Sur la gauche, on observe une fine colonne dont la forme est la même que celle de la colonne de la harpe. Ces deux éléments verticaux divisent la composition en trois parties de tailles différentes.

Aux pieds des anges, Rivier ajoute une guirlande et, au-dessus de leurs têtes, une décoration géométrique. 

Dans l’œuvre définitive, cette composition sera considérablement modifiée par Louis Rivier, à l’exception des rangées d’anges choristes avec leurs partitions. 

Le thème des anges musiciens, ou des jeunes musiciens, profanes ou sacrés, est récurrent dans l’œuvre de Rivier. Ce sujet réunit deux grands intérêts du peintre : le monde de l’enfance et celui de la musique. Par ce biais, Louis Rivier rend hommage à l’harmonie divine, harmonie que les mélodies jouées par ces jeunes gens, candides et célestes, célèbrent. 

Les nombreux personnages sont exécutés d’un trait rapide, mais précis. Plusieurs lignes superposées définissent leurs silhouettes et les différents éléments décoratifs et architecturaux. On devine la recherche de la forme souhaitée conduite par la main du dessinateur. Toute la composition est comme traversée par un filet de hachures fines et répétées qui crée les ombres et modèle les volumes. Ce dessin est d’une grande vivacité. Louis Rivier dispose les figures dans l’espace, amorce leurs gestes et leurs postures en portant une attention particulière à la variété. Il imagine une composition dynamique et dense, enrichie de nombreux éléments décoratifs. 

Type de composition:
étude
Dimensions (en cm)
Hauteur:
13 cm
Largeur:
19 cm
Profondeur: —
Dimensions montage (en cm)
Hauteur: —
Largeur: —
Profondeur: —
État de l'œuvre:

Bon état. Feuille jaunie.

Inscription(s) notable(s): —
Technique:
mine de plomb
Support de l'œuvre:
papier
Commentaires techniques: —
Lieux de création:
Jouxtens-Mézery
Lieu de conservation:
Collection privée, Genève
Provenance: —
Date de création:
1908-1909
Commentaires sur le lieu et la datation:

Ce dessin a été réalisé entre 1908 et 1909. A cette époque, Louis Rivier étudie à l’École de médecine de Lausanne durant 6 mois, suivant les cours d’anatomie du professeur Auguste Roux et de dissection.

Alors qu’il travaillait aux panneaux décoratifs de la salle à manger du château de Pradegg à Sierre, Louis Rivier, reçut une proposition qui l’intéressa. Deux architectes, Fernand Grenier (1879-1970) et Alfred de Goumoens (1878 – 1970) procédaient à des restaurations et des transformations du temple de Mex. Richard Heyd explique: «Ils avaient persuadé les autorités du petit village de Mex, près de Lausanne, de faire peindre une fresque dans l’ogive d’une fenêtre murée de leur église. Cette proposition comblait un vœu que Rivier avait formé depuis longtemps, mais qui, dans l’état d’esprit qui régnait alors, paraissait voué à l’échec : le froid protestantisme n’était-il pas farouchement opposé à toute peinture dans ses églises ? Fort de l’expérience de Sierre, Rivier n’hésitera pas à exécuter sa décoration sur place.[…] il procédera en improvisant : aucun carton en grandeur, aucun avant-projet, seuls quelques vagues croquis lui indiquant si la composition s’équilibre. Puis une ébauche rapide sera faite au pinceau à même le mur et les figures, vêtues de pied en cap sortiront de la palette. »(Richard HEYD. 1943. Rivier, Neuchâtel et Paris : Editions Delachaux et Niestlé. p. 35). Rivier exécuta d’abord une Crucifixion, détruite en 1978 et ensuite les deux cortèges d’anges musiciens de L’Alléluia de l’Apocalypse dans le registre supérieur des murs nord, est et sud.

Le temple rénové est inauguré en septembre 1909.

Éléments liés:
Bibliographie
  • Isabelle ROLAND. 2016. Mex au fil du temps, Commune de Mex, p.73-79
  • Richard HEYD. 1943. Rivier, Neuchâtel et Paris : Editions Delachaux et Niestlé