Cette double page d’agenda est consacrée à deux croquis de chevaux. Sur la page de gauche, Louis Rivier dessine un cheval presque en entier, sa silhouette est coupée au niveau de la tête. L’esquisse est précise et détaillée : le dessinateur porte une attention particulière à l’anatomie de l’animal, à la justesse des proportions, aux détails des sabots, des jambes musclées. On remarque la queue, faite de plusieurs hachures. Les ombres jouent un rôle important : elles créent et définissent les volumes en conférant à l’animal la tridimensionnalité.

Sur la page de droite, Louis Rivier dessine un cheval décochant une ruade. Le dessinateur porte ici son attention sur le corps en mouvement du quadrupède. La tête et le cou sont en torsion, les pattes avant stables, celles arrière levées. Un mouvement spectaculaire et vivement transcrit. Les ombres façonnent les volumes. Les traits se superposent par endroits et cela dynamise la figure du cheval, comme si son pelage était secoué par l’action de la ruade. Certaines parties du corps (les jambes avant, la queue, le ventre) ainsi que les étriers, sont tracés d’une manière libre et rapide.

Ces deux dessins naissent vraisemblablement d’une observation directe.

Quelques jours (1er décembre 1916) avant la réalisation de ces croquis, Louis Rivier avait déjà esquissé des croupes de cheval dans son agenda.