Cette page d’agenda représente un paysage de plaine avec des arbres en lisière et un sentier sur la droite. Rivier utilise la page dans le sens horizontal. Les arbres sont sans feuillages, dépouillés et réduits à l’expression des branches et des troncs. Des ombres épaisses marquent la frontière entre la plaine, que l’on imagine herbeuse, et la forêt. On ne remarque aucune trace de présence humaine. On connait cette manière d’agencer les éléments naturels. Cette petite composition rappelle en effet les tableaux Campagne vaudoise près de Jouxtens de 1913 et Paysage d’automne de 1909-1910 : une concentration d’arbres à l’arrière-plan, une plaine traversée par un sentier oblique, une atmosphère silencieuse. Rivier est fidèle à cette structure que l’on retrouve au fil des années dans de nombreux paysages. Le trait est libre et souple. Le geste est spontané et ce croquis est d’une grande spontanéité. Le dessinateur s’inspire très vraisemblablement d’un paysage proche de Jouxtens, où il réside à cette époque.

Une flèche pointant vers le bas traverse le paysage. Quelques mots, illisibles, parsèment le dessin. En haut de la page, cette fois tournée dans le sens vertical, on lit : « Cadre médallique ».

Cette page d’agenda est abimée par trois taches, dont une marque de brûlure dans le coin supérieur droit.