Sur cette page d’agenda figurent plusieurs croquis dont deux portraits et des notes musicales distribuées sur une portée.

Dans un premier rectangle, simulant le cadre d’un tableau, Rivier esquisse deux silhouettes en buste très proches l’une de l’autre. Il s’agit d’une mère à l’enfant. On reconnait le geste, intime et complice, des joues se touchant : une pose maintes fois représentée par Louis Rivier dans ses œuvres picturales, comme par exemple dans Mère à l’enfant (Julie et Robert) de 1925.

Dans un second cadre, Rivier esquisse un portrait en buste. Ici aussi on reconnait le geste des mains croisées repris par Rivier dans plusieurs portraits peints. On pense notamment au Portrait de jeune femme (Julie) de 1913.

Le trait est libre, répété et souple. On devine la recherche de la forme souhaitée. Cette page se veut comme une sorte de laboratoire d’expérimentation pour la composition de deux portraits.

Une longue ligne segmentée, indécise, semble décrire le profil d’une chaîne montagneuse. Elle s’étire du haut vers le bas de la page, la page maintenant tournée à l’horizontale. Dans ce même sens, Rivier trace une portée avec des notes, marque de l’intérêt du dessinateur pour le monde de la musique. En effet, la tante de Louis Rivier était pianiste et son beau-frère, Fritz Bach, violoniste. On sait que des concerts en famille étaient organisés.

Cette page d’agenda réunit plusieurs thèmes chers à Louis Rivier : celui de la mère à l’enfant, la musique et les paysages de montagnes. Elle montre aussi la variété dans l’utilisation libre des pages de son agenda.