Descripteurs généraux
Mots-clés iconographie
Titre:
Fauteuil et jambes d'enfant
Auteur:
Louis Rivier
Date de création:
21/07/1919
Description et ev. transcription:

Sur cette page d’agenda figurent plusieurs croquis et quelques annotations. Au centre de la page, le dessin d’un fauteuil orienté de profil croise celui des jambes d’un petit enfant. Du siège, on remarque le dossier penchant légèrement vers l’arrière, l’assise rembourrée, l’accoudoir, le pied antérieur richement décoré et rainuré, le pied postérieur plus sobre et cambré. Bien qu’un peu plus cossu, il ressemble fort au fauteuil dessiné à de nombreuses reprises par Rivier en cette année 1919.

Des jambes de l’enfant, Rivier dessine seulement les mollets et les pieds, nus et potelés. Il se crée ainsi une association figurative curieuse entre les pieds de la chaise et ceux de l’enfant. Ces derniers sont imposants - ceux d’un petit Gargantua ? et dépassent la taille des premiers.

Dans une troisième esquisse, Rivier explore un détail du fauteuil.

Le style de ces dessins est réaliste ; le trait est linéaire. Les hachures se superposent par endroits, laissant deviner la recherche par l’artiste de la forme souhaitée.

Durant de nombreuses années, on rencontre dans les agendas de Rivier des dessins précis d’éléments de mobilier et d’objets de décoration appartenant à l’intérieur d’une maison. Sans doute ces objets faisaient-ils partie de son environnement familier. Chaleur domestique et quotidien se mêlent dans cette page d’agenda. En effet, dans la partie supérieure de la feuille, on lit des annotations écrites par Rivier qui se rapportent à la vie de tous les jours : des envois à faire à « M. Schmidt », « de Cérenville », « Pierre », «régler Rochat» de l’« encre de chine », à acheter ? etc.

En bas de la page à gauche, le dessin d’une main dressée, a été tracé sans doute par un des enfants ayant attrapé l’agenda de son père. Cette pratique collective et familiale de l’agenda se retrouve dans de nombreuses pages. On suppose que les agendas étaient facilement accessibles et que lors de déplacements en train ou en tram, par exemple, Louis Rivier remettait à ses enfants ces feuilles pour les occuper en dessinant.