Cette page d’agenda est consacrée au croquis de deux meubles et à l’esquisse d’un nu féminin.

Dans la moitié supérieure de la page, Rivier dessine une table de chevet avec un tiroir et une porte dotée de boutons sphériques. Le dessus est carré avec les quatre coins coupés.

Dans la moitié inférieure, il s’agit d’une commode. On voit ses quatre tiroirs dont deux plus petits ; ses poignées rondes et les coins du plateau coupés. La commode est comme prolongée ou transformée en bureau par le doublement de son plateau dans la partie postérieure.

Les hachures générées par la mine de plomb se superposent comme si Rivier dessinait et réfléchissait en même temps à la forme à donner aux deux meubles. La perspective n’est pas parfaite et cela laisse penser que Louis Rivier portait son attention à l’aspect et au style du mobilier plutôt qu’à sa présence dans l’espace.

Durant de nombreuses années on retrouve dans les agendas de Rivier des dessins réalistes de meubles et d’objets de décoration appartenant à l’intérieur de la maison. Sans doute ces objets faisaient-ils partie de son environnement familier.

Une troisième esquisse se révèle sur cette feuille : il s’agit d’une silhouette féminine, nue. Elle prend forme à partir d’un trait de crayon très léger. Elle chevauche les deux croquis de meubles, mais elle a vraisemblablement été dessinée en premier sur la page. L’attitude de la femme qui lève le bras droit en direction du ciel et semble toucher des ailes pourrait être à une étude pour le tableau L’Allégorie du Saint Esprit, réalisé en 1924.