Descripteurs généraux
Mots-clés formels
Mots-clés iconographie
Titre:
Sous-bois avec maison de l’Oche
Auteur:
Louis Rivier
Date de création:
1925
Description iconographique:

Ce tableau représente un paysage sylvestre et champêtre avec la maison-atelier de Louis Rivier, sise au chemin de l’Oche, à Jouxtens-Mézery.

Le spectateur est introduit dans le paysage par un terrain recouvert de feuilles sèches aux couleurs dominantes que sont le marron, l’orange et l’ocre. Des petites fleurs blanches ponctuent cette palette dominée par les teintes brunes. Au centre légèrement sur la gauche, Rivier représente les racines et la partie inférieure d’un tronc d’arbre recouvert de mousse vert clair. L’arbre s’agrippe à une petite butte. A droite, se dressent deux troncs blancs de jeunes bouleaux et un arbre plus fort à l’écorce uniforme, brune et rugueuse. Dans le coin inférieur, comme pris entre le plan de la représentation et l’espace réel, sont figurées les branches d’un arbuste dépouillé aux bourgeons blancs et duveteux.

Le terrain recouvert de feuilles est surélevé. Il est traversé par de longues ombres obliques laissant deviner la présence d’autres arbres situés hors champ.

Au deuxième plan, s’ouvre une plus ample perspective : sur la gauche, on découvre une forêt d’arbres sans feuilles dont on ne voit que les troncs. Le bois est précédé d’une petite colline vert amande traversée par un sentier. Légèrement sur la droite, se déroule une suite de champs ocre jaune au milieu desquels se tient la maison-atelier du peintre. Il s’agit d’une habitation aux murs clairs et au toit en pente. Elle est représentée de trois-quarts de sorte que l’on voit deux façades.

Au loin, on entrevoit des montagnes enneigées, surmontées d’un ciel bleu clair traversé par des cumulus gris.

La composition présente une longue perspective, rythmée par un entrecroisement de lignes diagonales et verticales. Les troncs d’arbres ponctuent le paysage de segments verticaux ; les différents dénivelés marquant les nombreux plans suivent des trajectoires obliques. Le format du support stabilise l’ensemble dans l’horizontalité.

La composition baigne dans une lumière chaude ; la journée est ensoleillée bien que les cumulus gris annoncent l’arrivée de la pluie. On pourrait se situer à la fin de l’hiver, lorsque les premières fleurs tapissent les sous-bois, que les bourgeons se forment et que les arbres n’ont pas encore de feuilles.

Il n’y a aucune trace de présence humaine (la maison est solitaire) ou animale et le tableau ne décrit aucune action particulière. L’atmosphère est silencieuse, contemplative. Les arbres dépouillés transmettent une sensation de légère mélancolie ; sentiment qui est cependant contrebalancé par la vitalité des fleurs blanches et par les couleurs chaudes des feuilles.

Louis Rivier peint de manière réaliste la forêt, l’habitation, les champs, les montagnes et le ciel. Il trace avec précision les troncs, les branches, l’architecture de la maison. Le terrain recouvert de feuilles au premier plan est, quant à lui, peint d’une manière plus expressive et synthétique, mais également réaliste. La variété du sol est rendue grâce à des à-coups de pinceau rapides et vibrants.

Ce tableau de Louis Rivier affiche plusieurs éléments caractéristiques de ses nombreuses compositions paysagères : le cadrage coupant les cimes des arbres, la présence d’un sentier, des reliefs montagneux au loin, des ombres obliques traversant le pré et même le détail du buisson dépouillé occupant un coin inférieur du tableau.