Ce dessin de Louis Rivier est un portrait d’un chien carlin debout, vu de profil, le museau légèrement de trois-quarts. Il s’agit de Rabbat, chien appartenant à Julie Rivier, épouse de l’artiste.

L’animal est représenté d’une manière très réaliste, Louis Rivier prête une attention particulière à sa corporalité et au rendu du pelage. Les traits de crayon sont généreux et tracent un filet dense et régulier. Louis Rivier utilise vraisemblablement un crayon doux permettant un trait expressif et rapide, mais en même temps articulé. Les volumes et les ombres sont mis en valeur par des hachures plus foncées. Le chien sort sa langue, comme assoiffé, et regarde vers le haut, vers un point situé hors champ.

Rabbat prend place au centre de la feuille en l’occupant quasi totalement. Les pattes créent une ombre portée au sol. Aucun contexte spécifique ne situe le chien dans un environnement.

Virginie, à qui le dessin est dédicacé, est la tante de Julie. Pendant son enfance, celle-ci, orpheline, est souvent accueillie avec ses frères par sa tante et son oncle Émile dans leur maison de Cry en Haute-Savoie. Julie vit chez Virginie pendant ses fiançailles et durant les premières semaines de son mariage avec Louis. Pendant plusieurs années, en été, la famille Rivier séjournera à Cry.

On connait une photographie montrant Julie assise sur un banc avec Rabbat et deux autres chiens : Salem et Babouk.