Descripteurs généraux
Mots-clés formels
Mots-clés iconographie
Titre:
Vallon de Mex en automne
Auteur:
Louis Rivier
Date de création:
1928
Description iconographique:

Louis Rivier représente un paysage automnal avec des arbres en lisière, un sentier et un grand pré vert. Ce paysage situé à Mex rappelle la décoration par Rivier du temple du village en 1909.

Le sentier traverse en diagonale le pré traçant ainsi la perspective du tableau. La terre claire laisse apparaitre l’herbe par endroits. Le chemin est partiellement redoublé par une deuxième bande de terre, plus étroite. Le spectateur est invité à suivre ce parcours, jusqu’à un grand arbre dépouillé, en position centrale. Sa cime, dépourvue de feuilles, est néanmoins volumineuse ; elle comporte de nombreuses branches disposées en forme circulaire. Le tronc, quant à lui, est noueux. Le sentier se poursuit derrière l’arbre, ainsi le regard est amené plus loin vers la forêt. Celle-ci est dense et vibre de couleurs automnales : des feuillages marron, orange, rouges, jaunes et quelques-uns vert foncé. Les arbres suivent la dépression du vallon.

Le pré, d’une couleur vert pistache, est obscurci par quelques ombres portées, générées par les arbres. Sur la droite, le regard est attiré par un arbre au tronc blanchi. Situé à côté des autres arbres, aux cimes vaporeuses et colorées, il se distingue par ses branches allongées et maigres. L’arbre dépouillé - ici presque un modèle paradigmatique - est élément figuratif récurrent dans l’œuvre de Rivier. Il possède une dimension symbolique pointant sur la finitude, voire la mort. Dans cette composition, sa verticalité cadre le paysage en posant une limite au regard ramené ainsi au centre.

Le ciel, occupant la partie supérieure du tableau, est bleu clair, traversé par des stries de nuages blancs, à peine perceptibles.

La lumière est vive. La palette chromatique est dominée par les verts, le brun-orangé et le bleu, couleurs déclinées en plusieurs nuances. Les feuillages prennent vie grâce à des petites touches de pinceau rapides mais bien orientées, presque « impressionnistes » dans leur façon de décrire le mouvement des feuilles et la consistance des douces masses feuillues.

Il n’y a aucune trace de présence humaine. Le temps semble suspendu. Ce paysage automnal mêle un certain réalisme à une atmosphère atemporelle. Y règne un silence calme et propice à la contemplation.