Ce dessin, faisant partie d’un carnet, représente un jeune garçon jouant du luth. 

Louis Rivier utilise la feuille dans le sens horizontal. Il entoure le dessin d’un cadre tracé de manière rapide.

Le petit musicien est orienté de trois-quarts, le visage de profil. Il penche la tête en direction de son instrument. La main droite pince les cordes du luth, la gauche fait les accords. Le jeune luthiste porte une tunique ; ses cheveux sont ondulants et son expression transmet une grande douceur. Cette figure rappelle un ange. Sa silhouette est constituée de plusieurs lignes souples et superposées. A l’arrière-plan, on entrevoit un paysage de campagne : un pré exécuté à partir de plusieurs hachures appuyées et répétées, des arbres, ou des nuages, réalisés d’un trait zigzagant et libre.

Durant de nombreuses années, Louis Rivier a consacré plusieurs dessins et œuvres picturales à la représentation de jeunes musiciens et musiciennes aux traits angéliques : violoncellistes, violonistes, harpistes, guitaristes, joueurs d’orgues, en particulier. Ils figurent, individuellement, dans des portraits et des compositions allégoriques, mais aussi, en groupe, dans des cycles décoratifs majeurs. On pense notamment à la décoration de l’église Saint Jean de Cour à Lausanne, aux frises du temple de Mex ou aux peintures murales de la salle à manger du Château de Pradegg.