Ce dessin, faisant partie d’un carnet, représente un village perché sur une colline. Louis Rivier utilise la feuille dans le sens horizontal. Le regard du spectateur est invité à suivre un chemin sinueux amenant à l’entrée du village qui pourrait être Mex. Ce dernier se développe sur les flancs d’une colline ponctuée de quelques arbres. On remarque les toits de deux édifices, dont le château surmonté d’un clocheton. Sur la droite, un long mur semble clore un parc : ici, la végétation est dense et abondante. 

Ce paysage villageois et campagnard est exécuté d’un trait rapide et segmenté. Louis Rivier définit les ombres et les volumes grâce à des filets de hachures irrégulières. Parfois il s’agit d’un trait ondulant ou zigzagant, libre et répété. La modulation des gris permet de distinguer les différents éléments naturels et architecturaux. Les silhouettes des édifices sont, quant à elles, tracées d‘une ligne appuyée et assurée. Le résultat est d’une grande immédiateté. Cet effet, de spontanéité et de liberté du trait, épouse la précision caractérisant l’organisation spatiale, le rendu de la perspective, l’agencement harmonieux de tous les éléments ainsi que la justesse des proportions.