Ce dessin, faisant partie d’un carnet, est consacré au portrait d’une fillette. Louis Rivier utilise la feuille dans le sens vertical. Le portrait prend place dans la moitié inférieure de la page, sur la droite.

La petite fille a le visage orienté de trois-quarts. Ses épaules sont à peine esquissées. L’enfant regarde vers un point situé hors champ ; ses yeux, rêveurs et légèrement tombant, sont d’une grande douceur. Son regard est voilé d’un sentiment de mélancolie. Son nez est rond et ses lèvres sont charnues. Elle porte les cheveux coupés au carré et un nœud est accroché à une mèche. 

Le dessinateur adopte un style un brin caricatural en exaspérant certains détails physionomiques : l’inclinaison des yeux, la longueur des cils, le volume des lèvres. Le dessin est exécuté d’un trait appuyé, souple et répété. Les lignes des contours se superposent laissant deviner la recherche de la forme souhaitée conduite par la main de l’artiste. Les cheveux de la petite fille naissent d’un enchevêtrement de boucles et de traits ondulants. 

On retrouve le détail du nœud dans d’autres portraits d’enfant réalisés par Rivier. On pense notamment aux nœuds rouges de Marion dans Portrait d’enfant (env. 1926). 

Ce dessin délicat inspire un sentiment de tendresse et de quiétude.