Ce dessin, faisant partie d’un carnet, est consacré à la représentation d’une jeune fille jouant de la mandoline et à plusieurs caricatures.

Louis Rivier utilise la feuille dans le sens horizontal. Dans un cadre tracé de manière rapide, il trace l’esquisse d’une jeune fille assise en train de jouer de la mandoline. A l’arrière-plan, on devine le chevauchement de plusieurs collines. Ce croquis est exécuté d’un trait appuyé et libre. Le dessinateur définit la structure du dessin en se servant d’une ligne souple, segmentée ou bouclée selon les endroits.

La posture et le geste de la jeune fille, ainsi que la présence des collines, pourraient être une citation d’un des quatre panneaux de la salle à manger du Château Pradegg à Sierre (1908-1910), tous consacrés à de jeunes musiciennes jouant leurs instruments dans un décor bucolique.

Le dessin prend place dans le coin supérieur gauche de la feuille. Tout autour, Rivier dispose librement quatre caricatures de visages orientés de profil. Un homme à la moustache portant un béret ; un homme à lunettes doté d’un grand nez aquilin et trois cheveux sur la tête ; une dame dont le profil rappelle celui d’un petit chien ; une figure indéfinie avec un nez protubérant et un petit front rappelant un masque.

Trois de ces quatre caricatures sont réalisées au trait. Elles font ressortir une facette ironique de l’esprit de Rivier. Celui-ci aimait remplir ses pages d’agendas et ses carnets de dessins futiles et drôles, tracés librement, d’un coup de crayon relâché.