La partie supérieure du dessin est consacrée à une chaîne de montagnes dessinée d’une manière libre mais précise car Louis Rivier prête ici une attention particulière à la caractérisation des sommets. Les crêtes, les volumes et les ombres sont tracés avec minutie. Aux pieds de la chaîne, se trouve un lac de montagne. Son pourtour est simplement esquissé. Dans la partie supérieure réservée au ciel, Louis Rivier évoque les nuages grâce à quelques légers traits de crayon. Des annotations accompagnent le dessin. On y lit, entre autres : Pierriers clairs et rochers sombres, couches géologiques, moraines gris clair fond verdâtre au bord avec lac (?) bleu sombre.

On peut identifier ce dessin avec la chaîne des Mischabels dont Rivier élabore une grande peinture en 1921-1924. Il s’agit ici d’une étude pur ce paysage alpin car l’on retrouve une composition - lac au premier plan, chaîne de montagnes à l’arrière - et un point de vue identiques.

Louis Rivier joue avec l’épaisseur du crayon en pressant plus ou moins fortement sa pointe sur le papier pour obtenir différents effets. Cette technique lui permet de rendre la rudesse des montagnes, la douceur des bords du lac ainsi que la légèreté des nuages.