Louis Rivier et Julie sont fiancés, le jeune homme se réjouit de pouvoir bientôt emménager avec sa bien-aimée. Dans une lettre, il lui envoie des plans d’aménagement qu’il a préparés en imaginant leur futur lieu de résidence et de travail.
Transcription de la lettre:
«J’espère que tu auras bien reçu mes deux premières que j’ai mises à cette même heure au tram. Je pense à toi tout le temps ma chérie. Je ne suis pas du tout fatigué, je suis plein d’entrain pour mon travail et ne demande plus rien que de t’avoir toujours près de moi. Je suis un peu étonné que ton oncle ne t’ait encore rien écrit, notre lettre était-elle tout à fait ce qu’il fallait ; je crains que non, c’était difficile de faire de la diplomatie dans un moment comme celui où nous écrivions. Enfin, j’espère qu’il ne m’en voudra jamais trop ; en tout cas, moi je me sens un homme … de sympathie pour lui, je crois.
De l’Aula, je ne sais encore rien, et je te l’ai déjà dit, je n’attends pas grand-chose pour le moment. Tu verras, qu’il faut beaucoup de patience dans ma carrière. J’ai attendu environ deux (dix ?) mois que la décoration de l’église de Mex se décide et certes là il n’y avait pas grandes formalités à remplir. J’aurais voulu déjà te soumettre les plans de l’aménagement de mon atelier pour savoir [si] cela te va. Je crois que cela donnera quelque chose de tout à fait exquis. Ce n’est qu’approximatif, les dimensions … exactes, mais la cage de l’escalier n’est pas absolument déterminée. Comme tu le vois il y aura pas mal de place quand même. Au deuxième étage la chambre des bonnes sera légèrement mansardée suivant le pointillé. La cuisine occupera le bout de la galerie».